♣ "Il ÉTAIT UNE FOIS L'ÉVEIL D'UN CHAMPION !"
« 5 septembre 1988 ? Ça vous dit quelque chose ? Non ? Vraiment pas ? Fouillez un peu dans votre mémoire alors ... oh et puis non laissez tomber, autant que je vous raconte moi-même, puisqu'après tout c'est MON histoire. Le 5 septembre 1988 ... et ben ... je suis né ce fameux jour, qui a malheureusement terni l'histoire de ma famille. Je suis ... l'enfant qui a un peu chamboulé la vie de mes parents et de mon grand frère, Bradley. Enfin, autant commencer par le commencement, plutôt que de passer directement à l'aspect compliqué de ma vie. Je suis donc née en été, j'aurai préféré l'hiver mais c'est comme çà, je n'avais pas le choix. J'ai vu le jour en Angleterre, à Londres plus précisément. Au moment où je suis né, ma mère elle, est morte.. On dirait un épisode d'Urgences, la vie et la mort dans le même épisode. Bref, elle nous laissa Bradley, mon père et moi, seuls.

Mais c'est un jour horrible qui changea ma vie du tout au tout, j'avais douze ans je crois et mon grand frère, Bradley en avait 15. Mon père qui était déjà très absent dans la vie de famille, ne rentrait que très tard le soir, nous laissant seuls. Je n'aimais vraiment pas quand notre père était absent, j'avais toujours peur qu'il ne revienne pas... Alors.. on était dans le salon, nous frère était en train de faire ses devoir, tandis que moi je regardais les compétitions de cheerleading à la télé. Ce jour-là, j'avais un truc à montrer à mon frère, un devoirs je crois, ou un truc du genre, c'était un vrai modèle pour moi donc je voulais qu'il soit fier de moi. Je.. J'étais monté dans ma chambre pour chercher ce que je voulais lui montrer et.. tout se passa très vite, en à peine quelques minutes, j'ai entendu la porte d'entrée s'ouvrir, j'ai entendu mon frère crier, l'homme aussi, cette voix ne me disait rien, ce n'était pas mon père et apparemment Bradley ne le connaissait pas non plus. J'étais comme figé sur place, je ne savais pas ce qu'il se passait en bas et je ne voulais pas savoir, puis je sortis de ma torpeur quand j'ai entendu des pas monter à grande vitesse les escaliers, ayant peur, je me suis glissé sous son lit, me collant contre le mur. J'ai vu cette porte s'ouvrir et reconnu les pieds de mon frère, dans ses nouvelles basket et les chaussures d'un autre homme, j'entendais tout, les cris, non.. les hurlement de mon frère, le son de la lame transpercer la peau, encore et encore... Des larmes silencieuses roulaient sur mes joues. D'un coup, je vis mon frère tomber par terre, le visage tourné vers moi, comme s'il me regardait, du sang sur le visage, sur le torse, partout. J'étais resté là, sous mon lit, regardant le visage inerte de mon grand frère. J'étais tellement choqué que je n 'ai même pas entendu l'homme, plutôt le meurtrier, sortir de la maison. J'étais resté là pendant des heures et des heures, dans un état léthargique, les yeux dans le vide, jusqu'à ce que mon père rentre, découvrant le meurtre de son plus vieux fils et son plus jeune complètement traumatisé. J'ai les détails gravés dans ma tête à jamais.. Après ça, mon père décida de partir, alors on est partit, en Amérique, ce qui fut un gros, très gros changement ! J'étais un peu perdu au début, j'étais pas moi même, les gens en Angleterre, ne sont pas du tout les même en Amérique, au fait, on était à Pittsburg précisément !

Durant toutes ces années, je regardais le cheerleading à la télé, secrètement évidemment, je savais très bien que mon père trouverait ça bizarre que je regarde ce genre de sport, seulement j'adorais voir ces filles voler dans les airs, sauter, toujours le sourire aux lèvres. C'était ça que je voulais faire, c'était mon sport, au lycée, il y avait un club de cheerleading et pendant deux ans, je les regardais de loin, espionnant les répétitions.. Puis c'est seulement à ma dernière année de lycée que je me suis enfin décidé à entrer dans ce club, à ce moment là, ça a été comme une évidence ! J'adorais ça, je crois que c'était ma meilleure année de lycée.. Je me sentais enfin à ma place, j'étais juste moi-même. Je savais bien que certaines personnes trouvaient ça bizarre qu'un homme fasse du cheerleading, mais je m'en fichais royalement ! Le club était devenue ma seconde famille et ma coach ma mère de cœur. C'est d'ailleurs elle qui m'a parlé du Meadows Hopedale, à partir de là, je voulais absolument y aller, seulement le hic.. c'était mon père bien sur, il fallait lui dire que je faisais du cheerleading, que j'aimais ça et que je voulais en vivre en allant à Meadows Hopedale. Évidemment, cela fut très, très dur ! Mon père n'apprécia pas, pas du tout !! Le m'avait dit que c'était un sport de fille, que ça n'allait me mener nulle part, que c'était hors de question que je fasse ça.. C'était mal me connaitre. a mes 18 ans, après le lycée, je suis partit, tout simplement ! Je suis partit à Oakdale pour entrer dans le Meadows Hopedale, pour vivre mon rêve. »

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